Capsules linguistiques
Accident, incident
On utilisera le mot « accident » pour parler d’un évènement fortuit, qui arrive par hasard; il peut avoir des conséquences négatives pour des biens ou des personnes.
Exemple : « Alain a dû être transporté d’urgence à l’hôpital après son accident de voiture. »
Le mot « incident » est plutôt employé pour parler d’un évènement qui peut perturber le cours d’une action mais qui est de faible importance.
Exemple : « Le micro du chanteur était défectueux et cet incident a gâché sa performance. »
Source : OQLF
Achever, compléter
Ces deux verbes ont un sens très proche, mais il convient de faire une petite distinction.
« Compléter » sous-entend que l’on apporte un élément complémentaire pour terminer quelque chose, pour le rendre parfait, pour combler des manques ou des lacunes.
Exemple : « Elle achève son certificat de français en suivant son dernier cours. »
De son côté, « achever » signifie que l’on finit quelque chose, qu’on le mène à terme.
Exemple : « Suite à la lecture de votre mémoire de maîtrise, je vous conseille de compléter le chapitre 5 en incluant des graphiques explicatifs. »
Source : OQLF
Achever, finir, terminer
Bien que ces trois verbes aient des sens très similaires, une fine nuance existe.
Lorsqu’on achève quelque chose, on apporte la touche finale à sa réalisation, et le résultat sera alors parfait, complet.
« Finir » signifie mener la réalisation d’une chose ou d’une action jusqu’au bout, même si elle n’est pas parfaite (donc pas achevée).
« Terminer » pourrait facilement être utilisé comme synonyme de « finir », mais il apporte aussi le sens de « mettre un terme », de façon arbitraire, à la chose ou à l’action entreprise (que celle-ci soit réellement finie ou non, achevée ou non).
Adverbes de couleur
Lorsqu’on utilise un adjectif de couleur, on l’accorde avec le nom qu’il accompagne (sauf pour certains adjectifs issus d’un nom, tels que « marron » et « orange », qui restent invariables).
Par contre, si on précise la teinte de la couleur, on ne fait pas l’accord puisque le nom de la couleur n’est plus un adjectif mais un substantif.
Exemple : « une chemise verte », mais « une chemise vert pâle » (sous-entendu : « d’un vert pâle »).
Adverbes qui finissent en « -ment »
Prennent-ils un ou deux « m » ?
La grande majorité des adverbes sont formés à partir d’un adjectif au féminin auquel on ajoute la terminaison « -ment », comme « doucement ». Mais lorsque l’adjectif se termine par les lettres « -ent » (comme « fréquent », « prudent ») ou « -ant » (comme « méchant », « élégant »), on supprime le « -nt » final et double le « m » pour former l’adverbe, par exemple « fréquemment », « prudemment », « méchamment », « élégamment ».
Source : http://www.academie-francaise.fr/dire-ne-pas-dire/emplois-fautifs
Avoir affaire ou avoir à faire
La première implique un rapport de force avec quelqu’un ou quelque chose tandis que la seconde souligne une obligation.
Exemples : « Il aura affaire à la justice », « Il aura à faire son travail »
Aréoport ou aéroport
À l’oral, on entend souvent aréoport. Il s’agit d’une inversion fautive de la lettre « r ». Nous nous rendons pourtant bien à l’aéroport pour partir en vacances afin de nous « aérer » les esprits!
Alternative, choix, option
Une alternative désigne un ensemble de deux solutions dont les aboutissements sont différents. Lorsqu’on a deux choix, il est donc erroné de dire qu’on a deux alternatives : on n’en a qu’une. Le mot « option » désigne plutôt un choix supplémentaire qui vient s’ajouter à une possibilité existante, prédéfinie et souvent imposée.
Exemple : « Il y a un accident sur la route 135 mais la route 128 est une bonne option de contournement. »
En avance, d’avance, par avance
La locution « en avance » s’utilise pour exprimer que l’on fait quelque chose plus tôt que ce qui était prévu.
Exemple : « Nous sommes arrivés en avance à la réunion. »
Les locutions « d’avance » et « par avance » sont équivalentes, même si cette dernière est considérée comme plus soutenue et souvent réservée à la langue écrite. Elles signifient « avant même que l’action soit entreprise ou terminée ».
Exemple : « Je vous remercie d’avance pour votre aide. »
Une avion, un avion
Les noms masculins qui commencent par une voyelle souffrent parfois d’une crise identitaire aiguë lorsqu’on a le malheur de confondre la liaison vocale (un_avion) et le déterminant féminin “une”. Mais ne vous méprenez pas! Les mots autobus, orteil, air et leurs différents acolytes sont bien masculins, comme le prouve l’accord de l’adjectif: un autobus vert, un orteil douloureux, un air sérieux.
An, année
« An » s’utilise comme repère chronologique et sert généralement à identifier ou à compter.
Exemple : « En l’an 2000 », « il y a 5 ans », etc.
« Année » s’utilise pour parler des évènements qui se sont produits durant une période de temps particulière.
Exemple : « L’année dernière, j’ai fait un beau voyage. »
Apporter, amener
Le mot « porter » s’utilise pour parler d’un objet et « mener » fait référence à une personne. Le préfixe « a- » signifie « à destination ».
Exemples : « Il a amené son enfant à l’école. »
« Il a apporté le dossier au directeur. »
Après que je suis, après que je sois
Comme si l’utilisation du subjonctif n’était pas assez nébuleuse comme ça, il existe en plus quelques cas où la grammaire prescrit une chose… et où les francophones en disent une autre! Tel est le cas de la locution “après que”, qui, selon le Grévisse, doit être suivie de l’indicatif puisqu’elle exprime un fait réalisé, avéré. Or, la grande majorité des francophones suivent le modèle de “avant que” qui, de son côté, s’utilise avec le subjonctif.
Que choisir, donc? Par rectitude linguistique, il faudrait dire “après que je suis“, mais si l’on veut parler “comme tout le monde”, on dira alors “après que je sois“.
Attractif, attrayant
Considéré à tort comme un anglicisme, l’adjectif « attractif » signifie « qui exerce un pouvoir d’attraction ». Un aimant a, par exemple, un pouvoir attractif sur le métal.
La différence avec « attrayant » se situe plus au niveau de la nuance de sens : celui-ci sous-entend un côté plaisant, amusant, agréable. Pour refaire la décoration de votre bureau, vous choisirez donc des couleurs attrayantes, et non attractives.
Au vu de, en vue de
« Au vu de » signifie « en regardant, en constatant », alors que « en vue de » exprime un but, un objectif visé.
Exemples :
Au vu des résultats financiers, nous pouvons affirmer que notre campagne publicitaire a porté fruits. (étant donné)
En vue de notre prochaine rencontre, j’ai préparé des documents qui récapitulent les points importants du projet. (pour)
C
Cela, ça
Le pronom démonstratif « cela » est utilisé pour dire « cette chose ». Il peut se contracter en « ça », notamment dans la langue parlée et dans certaines expressions couramment utilisées, comme « Ça va » ou « Ça dépend ».
Censé, sensé
L’adjectif « censé » a le sens de « être supposé ».
Exemple : « Nous sommes censés appliquer le règlement à la lettre mais, dans les faits, nous faisons preuve de souplesse. »
Pour sa part, l’adjectif « sensé » est dérivé du mot « sens » et qualifie ce qui est logique, raisonnable.
Exemple : « Elle a présenté une réforme sensée qui a été acceptée à l’unanimité. »
Chiffre, nombre, numéro
Un nombre constitue une valeur numérique qui exprime une quantité, une grandeur, un poids, etc. Il peut être constitué d’un ou de plusieurs chiffres (compris entre 0 et 9).
Un numéro est une sorte de code qui sert à identifier, comme un numéro de téléphone ou un numéro d’assurance sociale, par exemple.
Collègue, confrère, consœur
On utilise le mot « collègue » pour désigner une personne qui travaille dans le même établissement et qui remplit les mêmes fonctions (il s’agit donc d’un égal du point de vue hiérarchique).
Le mot « confrère » et son équivalent féminin « consœur » sont réservés à des personnes qui exercent la même profession (médecin, avocat.e, ingénieur.e, journaliste, écrivain.e, etc.).
Source: OQLF
Commencer à, commencer par
Après la première tempête de neige, allez-vous commencer à ou par pelleter l’entrée?
Ça dépend! « Commencer à faire quelque chose » s’utilise pour indiquer qu’on entame une action, qu’on débute un processus. Si vous commencez à pelleter l’entrée, c’est que cette action est en cours, qu’elle n’est pas encore terminée.
« Commencer par » signifie que c’est la première tâche que vous allez accomplir, mais qu’il y en a d’autres sur votre liste. Avant d’aller pelleter la neige, vous devriez commencer par faire quelques étirements et échauffements pour éviter les blessures et autres tours de rein.
Congé, vacances
Le premier terme désigne une période durant laquelle on s’absente du travail pour une raison précise (congé maladie, congé maternité). On peut prendre une journée de congé ici ou là durant l’année, et chaque travailleur québécois bénéficie de deux semaines de congés payées par an.
“Partir en vacances” s’utilise plutôt quand on quitte son domicile pour une destination précise, que ce soit pour faire du tourisme ou pour rendre visite à ses proches.
Conter, compter
Ces deux verbes ont la même racine latine mais leur sens est maintenant bien différent.
« Conter » est encore beaucoup employé au Québec mais il est souvent remplacé par « raconter » dans le reste de la francophonie. Il signifie « rapporter un fait, narrer ». On peut conter une histoire à des enfants, conter sa vie ou encore conter des menteries (mensonges).
« Compter » signifie « déterminer un nombre, une quantité ». On peut compter les membres d’un groupe, des objets, des heures, etc.
Source: Larousse
D
D'abord ou alors?
Les francophones d’ailleurs sont parfois étonnés d’entendre les Québécois utiliser « d’abord » en lieu et place de « alors », comme dans l’exemple suivant: « Il n’y a plus de beurre? Je vais utiliser de l’huile, d’abord. »
Cet articulateur logique sert normalement à introduire le premier point d’une argumentation ou d’une explication: « D’abord, je définirai cette notion; Ensuite, je parlerai de son importance dans le contexte actuel. »
D'ailleurs, par ailleurs
Ils apportent tous deux un complément d’information, mais l’objectif est différent.
« D’ailleurs » apporte une confirmation.
Exemple : « Paul adore la Gaspésie; d’ailleurs, il y va chaque année. »
À ne pas confondre avec « Par ailleurs » qui introduit une contradiction avec le reste de la phrase.
Exemple : « Michel fait du bon travail; par ailleurs, il manque de ponctualité. »
Faire quelque chose dans un mois, en un mois
« Dans un mois » signifie « le mois prochain », et fait donc référence à un moment dans le futur.
Exemple : « Je vais partir en vacances dans un mois. » (Si nous sommes en février, je compte donc partir en mars.)
La préposition « en » exprime le temps qu’il a fallu pour compléter une activité.
Exemple : « Leandro est un travailleur très efficace, il a terminé la rédaction de son rapport en un mois. »
Davantage, d'avantage(s)
« Davantage » signifie « en plus grande quantité ».
À ne pas confondre avec « d’avantage(s) » qui est en fait la contraction de la préposition « de » et du nom « avantage(s) ». Celui-ci est le contraire du mot « inconvénient ».
Déjeuner, diner, souper
À la différence de certains pays francophones, au Québec, on déjeune le matin, dine le midi et soupe le soir. Alors, pas de pizza au déjeuner mais bon, c’est votre choix!
Des maisons, de belles maisons
Lorsque l’article indéfini pluriel « des » est placé devant un adjectif, il perd son « s » final.
Exemples : « des enfants », mais « de jeunes enfants ».
Donne-la-moi ou donne-moi-la!
On place toujours le complément direct (le, la, les) avant le complément indirect. L’inversion de l’ordre habituel est une erreur fréquente à l’oral. N’oubliez pas les deux traits d’union! Ni votre clé de char!
En définitif ou en définitive
En définitif n’existe pas. Pour conclure une idée ou en marquer la fin, on dira en définitive.
Exemples : En définitive, voici ce qu’il faudra retenir de cette présentation.
Différent, différend
Le premier est bien connu puisqu’il s’agit d’un adjectif très courant et qui est repris sous une forme presque identique dans de nombreuses autres langues.
Par contre, le deuxième est moins utilisé : il s’agit d’un nom masculin qui signifie “une mésentente, un désaccord”. Il ne faut pas oublier qu’il se termine par un “d”, contrairement à son homophone.
Exemple : « Nous avons proposé une séance de médiation afin de régler le différend qui oppose ces deux employés. »
Dispo, disponible, dispos
Pour aller plus vite, on demande souvent aux gens s’ils sont « dispo » pour nous voir, ce qui constitue une abréviation de l’adjectif « disponible » (qui veut dire « libre »). Il ne faut pas confondre ce mot avec « dispos » (au féminin : « dispose »), qui signifie « être en bonne disposition pour agir ».
E
Éminente, imminente
La hausse des températures est-elle éminente ou imminente?
Ces deux adjectifs ont un sens complètement différent et ne doivent donc pas être utilisés de façon interchangeable.
« Éminent » signifie « réputé, excellent, reconnu » et est le plus souvent associé à un nom de profession : on parle d’un éminent biologiste, un éminent chercheur, etc.
Pour indiquer qu’un évènement se produira sous peu, on utilisera donc plutôt « imminent ».
Un espace ou une espace?
Les deux existent! Mais comme souvent dans ce cas, ils désignent deux choses différentes.
On utilise « un espace » pour désigner une aire, un périmètre défini. Son homonyme féminin s’utilise quant à lui en typographie, pour désigner l’espacement entre les éléments d’une phrase (on parle, par exemple, d’une espace insécable).
Exemples :
Le salon est un espace de détente pour toute la famille.
Il manque une espace après le point.
Évènement, événement
Peut-être avez-vous déjà constaté ces deux orthographes. Initialement écrit avec deux accents aigus, le mot «évènement» a été adopté par les rectifications orthographiques de 1990.
Exemple: De nombreux évènements ont eu lieu partout dans le monde le 20 mars afin de célébrer la Journée internationale de la francophonie.
F
Face, visage, figure
Pour parler de la partie antérieure de la tête, on utilise le mot « visage ». Le mot « face » s’utilise pour localiser une personne ou une chose, comme dans les expressions « en face de » ou « face à face ». Tout comme le mot « figure », il peut être utilisé comme synonyme de « visage » mais il prend alors une connotation péjorative.
Familier, familial
Ces deux adjectifs sont souvent confondus mais même s’ils ont une racine commune, ils ont un sens bien différent.
« Familier » se rapporte à quelque chose de connu, qui n’est pas étranger. On dira par exemple qu’un nom ou un évènement nous est familier, ce qui veut dire qu’on s’en souvient (on dira aussi : « Ça me dit quelque chose »).
« Familial » fait référence à la famille : on peut organiser des vacances familiales, une réunion familiale ou parler d’une affaire familiale (qui se passe entre les membres de la famille).
G
Girafe, giraffe
Les anglicismes orthographiques sont des erreurs dans la manière d’écrire un mot qui sont attribuables à l’influence de l’anglais. Pensez à « address », « appartment », « connection », « cotton ». Les exemples (et non « examples ») ne manquent pas!
Et oui, girafe a un seul « f » en français!
Gravement, grièvement
L’adverbe « gravement » signifie « de manière grave, de façon importante ou dangereuse ».
Exemples : « Ils ont gravement sous-estimé l’impact de ce pesticide sur la santé. »
« Ce cycliste a été gravement blessé lors d’une chute. »
« Grièvement » a un sens plus restreint puisqu’il ne peut décrire que la gravité des atteintes physiques.
Exemple : « Les occupants de l’immeuble ont été grièvement blessés. »
Source : OQLF
I
Instant, moment
Ces deux mots désignent une courte période de temps. On estime qu’un moment est plus long qu’un instant. Si vous parlez avec quelqu’un pendant un moment, votre conversation durera plus longtemps que si vous lui parlez un instant, ce qui sous-entend que vous n’avez pu lui parler que quelques secondes ou que votre dialogue a été interrompu.
J
Joindre, rejoindre
Le verbe « joindre » signifie « mettre ensemble » (comme dans « joindre les mains » ou « joindre l’utile à l’agréable ») mais peut aussi vouloir dire « entrer en contact avec quelqu’un ». On va ainsi joindre (et non rejoindre) une personne par courriel, par exemple.
« Rejoindre » exprime quant à lui « arriver quelque part » ou « se joindre à une personne ou à un groupe ». On va donc rejoindre des amis au restaurant, rejoindre une association, ou encore rejoindre l’autoroute.
Source: OQLF
L
Loréat.e ou récipiendaire
Un lauréat ou une lauréate est une personne qui a gagné un prix, alors qu’un ou une récipiendaire est pour sa part une personne reçue dans un ordre, une société.
Exemple : Michelle Yeoh est la lauréate de l’Oscar de la meilleure actrice.
M
Mémoire ou souvenir
Le mot « mémoire » désigne au féminin la faculté à se souvenir de quelque chose (« avoir une bonne mémoire ») et au masculin, le travail écrit qui clôture une maitrise universitaire, par exemple.
En français, on utilisera plutôt le mot « souvenir » pour évoquer un évènement, une personne, un lieu. Ce mot peut aussi désigner un objet qui nous rappelle un moment, un voyage, un proche, etc.
Méninges
Ce mot désigne le cerveau et la capacité de réflexion. On le retrouve notamment dans des expressions comme « se creuser les méninges » (réfléchir intensément pour trouver une solution à un problème) ou encore la magnifique locution « remue-méninges », qui traduit si habilement le mot anglais « brainstorming ».
Menterie, mensonge
Le mot « menterie », que l’on entend encore parfois au Québec mais presque jamais ailleurs dans la francophonie, est un vieux mot synonyme de « mensonge ». Son emploi est considéré comme obsolète, et il est généralement plutôt employé à l’oral, dans un contexte familier.
N
Nominé, nommé
Ces deux adjectifs ont bien entendu un rapport avec le « nom » mais sous différents sens.
« Nominé » est synonyme de « présélectionné pour recevoir une récompense ou un titre honorifique ». On peut donc dire qu’un film a été nominé aux prix Gémeaux, ou que Guylaine Tremblay a été nominée dans la catégorie « meilleure actrice ».
« Nommé » est synonyme de « choisi pour exercer une certaine fonction ». Les juges et les ministres, par exemple, sont nommés à leur poste.
Source : OQLF
Notable, notoire
Le premier adjectif décrit ce qui mérite d’être noté, d’être remarqué en raison de son importance, de son caractère flagrant.
Exemple : « La différence de productivité entre ces deux services est notable. »
L’adjectif « notoire » désigne quant à lui ce qui est connu de tous, ce qui est de notoriété publique.
Exemple : « Le manque de ponctualité de Michel est notoire et plus personne ne s’en offusque. »
O
Officiel, officieux
Ces deux mots sont des antonymes, c’est-à-dire des contraires.
Une information est officielle lorsqu’elle est publiquement annoncée par une autorité compétente (comme le gouvernement, par exemple).
En revanche, un renseignement officieux n’est pas confirmé, même s’il a été divulgué par une source bien placée.
Exemple : « Cette nouvelle est encore officieuse mais elle sera rendue officielle la semaine prochaine. »
P
Pécunier, pécuniaire
On a tendance à souvent utiliser le mot pécunier. Or, il n’existe pas. L’adjectif à utiliser est pécuniaire. On évitera cette erreur en associant plutôt l’adjectif pécuniaire à l’adjectif monétaire, deux adjectifs qui sont aussi liés par leur sens.
Exemple : Nous éprouvons des problèmes pécuniaires.
Source : OQLF
Pièce, chambre, salle
Une pièce est une partie d’un immeuble délimitée par des murs et parfois (mais pas toujours) fermée par une porte. La chambre est la pièce où l’on dort. La salle est une pièce qui a une fonction spécifique : salle à manger, salle de réunion, salle de bain, salle de prière, etc.
Pis, et
Vous avez sûrement entendu beaucoup de gens utiliser « pis » pour ajouter une idée et continuer leur phrase. Ce petit mot est une contraction de « et puis », et on l’entend le plus souvent à l’oral.
En français standard, et dans tous les écrits, il convient d’utiliser plutôt « et » pour exprimer le lien d’addition entre deux idées.
Plus tôt, plutôt
L’adverbe « plutôt » sert à décrire ce qui serait préférable, ce que l’on choisirait par rapport à une autre chose.
Exemple : « J’aurais pu voyager cet été mais je vais plutôt m’inscrire à une session universitaire. »
La structure comparative « plus tôt » désigne un moment antérieur dans le temps.
Exemple : « D’habitude, j’arrive au travail à 9 heures mais, demain matin, je vais arriver plus tôt, vers 8 heures, pour travailler au calme. »
Près, proche
Ces deux mots s’utilisent parfois indifféremment, alors qu’il existe deux subtiles distinctions entre les deux.
D’abord, « près (de) » est un adverbe alors que « proche » est un adjectif. Ensuite, on peut utiliser « proche » dans un sens émotionnel ou sentimental, ce qui n’est pas le cas de « près (de) ».
Exemples: « Cet appartement est proche de mon travail. » ou « Cet appartement se situe près de mon travail. »
« Je suis très proche de ma sœur, même si elle n’habite pas près de chez moi! »
Près de ou prêt à
Être près de signifie être à proximité de quelque chose. En revanche, être prêt à signifie être préparé pour un évènement ou pour prendre une décision.
Attention à l’usage fautif : Elle n’est pas prête de revenir, vu l’accueil qu’elle a reçu!
On dira donc : Elle n’est pas près de revenir, vu l’accueil qu’elle a reçu!
Q
Quand, quant
Le mot « quant » n’a qu’une seule fonction dans la langue française : celle d’accompagner la préposition « à » (« au », « aux ») pour former la locution « quant à » (« quant au », « quant aux »), synonyme de « en ce qui concerne ».
Exemples : « Il fera beau demain. Quant aux prochains jours, cela reste à voir. »
Toutes les autres occurrences s’écriront donc avec un « d » final.
Un Québécois, un homme québécois
Comment savoir s’il faut mettre une majuscule ou non lorsqu’on veut exprimer une nationalité? Il faut se demander si la nationalité est exprimée par un nom (« un Québécois », « des Acadiens », etc.) ou plutôt par un adjectif (« un cinéaste québécois », « un roman acadien », « une entreprise canadienne »).
Quelques fois, quelquefois
Comment savoir s’il faut mettre un « s » à « quelque »? Il suffit de réfléchir au sens que l’on veut donner à cet adverbe de temps.
Exemples :
« Je suis allée à Ottawa quelques fois. » (plusieurs fois, à plusieurs reprises)
« Il faut quelquefois faire des choix difficiles. » (parfois, de temps en temps)
R
Rêver à, rêver de
Le choix de la préposition va dépendre du sens que l’on souhaite donner à ce verbe.
Si l’on parle des choses ou personnes vues dans son sommeil, on va utiliser « de »; si l’on décrit ce que l’on imagine, ce que l’on projette, on utilisera plutôt la préposition « à ».
Exemples :
« La nuit dernière, j’ai rêvé de ma meilleure amie d’enfance. »
« C’est une éternelle romantique : elle rêve au grand amour! »
Source : OQLF
S
S’assire, s’assoir, s’asseoir
N’avez-vous jamais entendu : « Assis-toi » ou « Assisez-vous »? On pourrait en effet dire que cette forme fait partie de l’usage au Québec.
Toutefois, officiellement, il existe deux orthographes et conjugaisons possibles du verbe « s’ass(e)oir », dont le « e » est facultatif. La seule différence est que la conjugaison avec le « e » (assieds-toi, asseyez-vous) est considérée comme plus soutenue et formelle que l’autre (assois-toi, assoyez-vous), qui est davantage utilisée à l’oral et en contexte relâché.
Siéger à ou siéger sur
Siéger sur est un usage fautif. Le verbe siéger est bel et bien un verbe transitif indirect mais il se construit avec la préposition à.
Exemple : La directrice siège au comité départemental.
Social, sociable
« Sociable » décrit une personne qui a de bonnes relations avec les autres, alors que « social » s’applique à un groupe d’individus ou à la société en général. Exemples : J’étudie en sciences sociales. Mon amie Léa est très sociable.
Stupéfait, stupéfié
Ces deux mots de sens très proche s’emploient dans des constructions différentes.
« Stupéfait » est un adjectif; il décrit l’état de quelqu’un qui est « ébahi, ahuri, frappé d’une grande surprise ».
Exemple : « Fadi était stupéfait d’apprendre qu’il avait gagné la compétition de ski. »
« Stupéfié » est formé à partir d’un verbe. Il exprime donc une action, pas un état.
Exemples : « Sonia a été stupéfiée par les images du tremblement de terre. » ou « Les images du tremblement de terre ont stupéfié Sonia. »
Source : OQLF
T
Pourrite, légèrte, sévèrte... Ôtez ce « t » que je ne saurais voir!
Vous l’avez peut-être remarqué: à l’oral, il arrive que certaines personnes prononcent un « t » fantôme à la fin de certains adjectifs. Or, comme cette lettre n’apparait pas dans la forme masculine des mots « pourri », « léger » ou « sévère », il ne faut pas l’ajouter au féminin.
On parlera donc d’une pomme pourrie, d’une veste légère et d’une femme sévère.
Test de classement ou de placement
Vous voulez suivre un cours de français cet hiver? C’est un test de classement que vous devrez passer pour évaluer votre niveau et non un test de placement qui est un emprunt à l’anglais.
Tellement
On entend souvent les gens dire : « Je partage tellement ton point de vue! » ou encore « Je suis tellement heureuse! » Or, « tellement » est un adverbe qui exprime un degré d’intensité. On doit donc l’utiliser avec « que » et compléter la phrase.
Exemple : « Je suis tellement heureuse que j’ai envie de danser! »
On peut aussi tout simplement le remplacer par « vraiment » ou « totalement ».
Exemple : « Je suis totalement d’accord avec toi. »
Toujours pas, pas toujours
En réponse à une question, le changement d’ordre de ces mots peut paraître anodin mais il change complètement le sens de la phrase.
Exemples :
« – Prenez-vous le bus pour vous rendre au travail?
– Pas toujours. » (Mais parfois, oui.)
« – Le bus 34 est-il enfin arrivé?
– Toujours pas. » (Pas encore, mais je l’attends de pied ferme!)
En un tournemain, en un tour de main
Pas besoin de choisir : ces deux façons d’écrire cette locution, qui signifie « rapidement », sont aussi valides l’une que l’autre! La première est considérée comme un peu vieillie, et on privilégie aujourd’hui la deuxième graphie, mais aucune d’entre elles n’est fautive.
À tout à l’heure ou à toute à l’heure
On écrit toujours « à tout à l’heure » malgré le fait qu’on prononce à l’oral la liaison. Tout est un pronom indéfini qui est invariable.
V
Vacance, vacances
Le mot « Vacances » signifiant une période de congés est un nom toujours au pluriel.
Exemple : « Nous sommes partis dans les Laurentides pour les vacances de la semaine de relâche. »
En revanche, le mot « vacance » au singulier a le sens de disponibilité. Peu utilisé sous forme de nom, on le trouve plus souvent sous forme d’adjectif.
Exemple : « Il y a une vacance pour ce poste. Il est donc vacant. »
Vite, rapide
Ces deux mots expriment la même idée (la célérité), mais l’un est un adverbe, alors que l’autre est un adjectif.
« Vite » s’utilisera pour qualifier un verbe. À ce titre, il est synonyme de l’adverbe « rapidement ».
Exemple : « Nous sommes vite parvenus à une décision. » ou « Les travaux avancent moins vite que prévu. »
« Rapide » sera associé à un nom.
Exemple : « La décision a été rapide et unanime. » ou « Un retour trop rapide au travail risque de nuire à l’employé. »